mercoledì 24 ottobre 2007
fragmento de Au Vu et Au Su de Tous, scritto anni fa, ma ancora valido per oggi...
AU VU ET AU SU DE TOUS
Myra Landau
Au vu et au su de tous. Quels tous ? Mais tous, voyons. Quoi ? Tu veux dire que je me trompe? Ne vois-tu pas tout ce monde et ses prises de bec depuis des années et des années ? Discussions sans fin, dialogues de sourds, ou cécité cynique déguisée d'ignorance hypocrite? Tout ce que tu veux. Qu'est-ce qui était mieux ? .Le génocide avance. Ils passent leur temps à discuter, à parler sans rien dire - cela fait rire - car à quoi bon continuer à se plaindre.. On finit par ne plus rien voir. On voudrait encore espérer trouver une solution. Espoir vain. Croire que la guerre est la solution... oui, en finir avec les assassins, oh oui, mais comment éviter la mort des innocents ? Eh bien, le tour est joué. Trop de temps perdu à discuter, pour chercher à faire cesser les horreurs de ces événements en cours dans le monde entier. La tristesse qui est dorénavant tout ce qui reste...
Cependant, le monde entier ne peut pas être entraîner à s'entr'égorger - encore heureux - alors, voilà, toutes les parlotes, les maintes rencontres des "seigneurs" du monde, pour continuer à chercher - tard, toujours trop tard - "la solution", qui d'une part, qui d'une autre, n'ont abouti qu'à faire mourir encore plus d'innocents, de tous les côtés. Les enfants continuent à perdre mère, père, innocence. Gagnent des drames qui, pour toujours, poursuivront leurs jours. S'ils en auront encore...
Rêver à leur passé tellement présent encore... car c'était hier. Au vu et au su de tous. Les guerres continuent leurs cours. Tous les jours. Ce n'est plus que routine. Au vu et au su de tous. Elle pousse des cris inutiles. Elle gesticule. Elle voudrait aussi, au vu et au su de tous, tuer. Tuer la mort. C'est plus fort qu'elle. Je dois tuer ces tueurs. Elle meurt d'envie de le faire. Elle se sent mourir, c'est tout ce qu'elle arrive à faire. C'est fini. Ces cris qui l'étranglent, qui la font tousser - je ne peux plus pleurer, je ne veux plus pleurer, glousse-t-elle. Au vu et au su de tous, oui tous. Vous, toi, lui, nous. Que faisons-nous? Que font-ils? Oh, ils font beaucoup, car les gens meurent sur le coup, et font d'un seul coup, - cela vaut-il le coup? - des cratères, des corps déchiquetés, parsemés de tous les côtés. Semés pour toujours aux quatre vents. Tout ce qui arrive, la rive sur la rive toute droite de l'angoisse, ne sert à rien. Je lis quand même le journal. J'allume quand même la télévision. Elle a quand même l'espoir de voir la fin de cette terrible histoire, l'espoir. Croire encore que plus aucun corps ne tombera, mort. J'espère, cela oui, oh oui, et avec quelle avidité, - je ne m'imaginais pas qu'elle était capable d'autant de haine ! - j'espère arriver a voir le jour où tous ces assassins auront la fin dont j'ai terriblement faim... J'ai faim de voir la fin des assassins. Leurs morts? Je ne sais plus. Oui, ne sois pas lâche. Reconnais ton désir de vengeance. Et à la fin, les assassins sont encore capables de continuer à pérorer, écume aux lèvres, leurs élucubrations remplis de venins, - et empoisonner pour le restant de leurs jours, de nos jours, avec une passion effrénée, effrontée et démoniaque, nos pauvres oreilles. Nos oreilles. Les nôtres. Ceux d'entre nous qui se trouvent encore parmi nous. Devenir sourds? Devenir aveugles? Indifférents? On est déjà tellement impuissants ! Les puissants de la terre, eux, errent dans leurs règnes et ne se baignent que dans la violence. Violence des actes, violence économique. Jamais violence de paroles. Toujours violence polie, surnommée diplomatique. Violence qui presque toujours engendre la violence, tout court. Bombes intelligentes - presque -, cruautés faites d'une façon très technique, hygiénique, presque indolore. Rapide surtout. Rapide? Mais que dis-tu? guerres rapides, indolores, incolores.....impossible Et nous en sommes encore à l'attendre, cette guerre sans douleurs. Seulement quelques heures. Jours, tout au plus. Plus on parle, et plus les gens meurent. Les pauvres hères, milliers qui se traînent parmi, entre, au-delà des frontières, errent dans un règne rempli de haine. Les uns attendant le trépas sur le pas de quelque porte imaginaire. Ou imaginée... D'autres errent dans une autre ère, celle d'hier. Heureux ceux qui peuvent le faire. Ils sont rentrés dans une zone infranchissable, comme dans un rêve, si ce n'était un cauchemar. Heureux malgré tout. Mais peut-être sans retour. Heureux quand même car leur retour est dans la tour des sans mémoire. Ils l'ont perdue. Dû a tant de malheurs. Au vu et au su de tous, la voilà qu'elle se met à écrire. Pour ne rien dire d'autre que des paroles inutiles, trop évidentes. Il faudrait des paroles folles. Des mots aussi fous que tout ceci. Malgré ma rage, mon angoisse et ma tristesse, je ne parviens à rien. Comment trouver plus de folie que dans ces images qui en sont, elles, remplies de cette folie? Actes fous partout. Alors je dis adieu, ma douce folie. Folie, celle de mes jours, mes jours d'antan, remplis d'une belle folie. Au vu et au su de tous, je vois croître les pousses de la souffrance à outrance. Je cherche un refuge lointain. Elle voudrait entrer en transe. Je lui dis : n'y penses plus, va, il n'y à rien a faire. Ainsi comme la terre tourne en rond, l'histoire va et vient, et malheureusement revient pour nous faire horreur. Elle a peur. J'ai peur. Nous avons tous peur. Alors ? Quoi ? Que dis-tu ? Ou es-tu ? Ou êtes-vous ? Vous tous qui avez peur, horreur de cette peur, vous n'êtes plus ici ? C'est donc fini ? Et les cris ? Les pleurs ? Au vu et au su de tous, je capitule. Je suis nulle. Elle se rend ridicule. Elle ne voit pas la fin de ces lignes. Je ne vois aucun signe de paix. Je tourne en rond. Mon cerveau, mon esprit, mon cœur et mon âme sont des ânes. Têtus comme eux. Elle veut continuer a divaguer. N'est-ce point ce qu'elle a fait depuis la première ligne? Aucun signe ne lui parvient. Je lui dis de mettre un point final à ces lignes car elle ne fait que tourner en rond. Ne voit-elle donc pas la vérité ?
Rien à faire.
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