martedì 11 luglio 2017

fragmento Vade Retro...



 Eh, oui, je le sais que je me répète. Je ne le ferais jamais assez.
Oui, te le dire, te le crier, te l’écrire, te le murmurer, te le pleurer, te le chanter –même si je chante faux – s’il le faut, je crierais à tous les vents et à tous les coups combien je t’aime et je n’y viendrais jamais à bout. Et voilà que tout à coup j’ai devant mes yeux, ceux de ma mémoire, voir avec ma peau et oh! merveille, avec tous mes sens et surtout le sixième, le jour que je t’ai vu pour la première fois. On dirait que les années sont toujours là. Quand je pense à toi.
Moi qui croyais ne pas avoir ce sentiment maternel inné, paraît-il, chez les les femmes, l’instant que je t’ai eu dans mes bras, j’ai compris ce qu’était et la vie et le bonheur, la joie et la peur. Oui, un frisson de terreur m’ a parcouru de haut en bas, au dedans, au dehors. J’ai eu peur de ne pas te reconnaître lors qu’on serait venu te prendre pour te rammener après, quand bon leur semblerait. Je parle de la clinique où tu es née: Arnaldo de Morais, à Rio. J’avais entendu dire que parfois par négligence on confondaient les nouveaux nés et on les changeaient...Tu parles de l’effroi qui m’a envahi! Ce qui a provoqué une force de tigresse et des cris d’une forcenée, car je ne voulais pas te lâcher! Ton père croyais que j’étais devenue cinglée. / 
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Je t’aime, c’est tout. C’est la seule vérité qui compte. Et ainsi, ici, je dis:
Vade retro, retrocedi, diabo de vida.
Pour t’avoir à nouveau, toute petite, toute douce près de moi, plus près, très près puisque tu étais dans mes bras....