martedì 8 aprile 2008
la petite Piazza 2 m
Quelques jours se passent, elle m’a mise de mauvaise humeur, je ne sors pas, je regarde. Ils sont tous là. Mes acteurs et en plus les autres, les comparses. Ces figurants ne font que remplir la scène. Ils marchent de long en large, rigolent, bavardent, restent assis sur les bancs prendre le soleil. Le coiffeur, à sa porte qui attends des clients. Les jeunes qui passent en courant se tenant par la main, d’autres qui continuent à s’embrasser, toujours les mêmes de l’autre jour, c’est fou l’amour, surtout au printemps!
Je ne reste pas sur place, je cours à mon autre petit balcon, je parle à mes fleurs qui sont en fleurs, la via del Corso est bondée de gens qui vont et viennent, les voitures qui ne devraient absolument pas avoir le permis de circuler au centre, les motos, quel bruit infernal, et voila qui apparaît? Mon barbu. Tiens bonne idée je vais aller à sa rencontre et prendre ce café - glace pour moi- auquel il m’a invité l’autre jour. Quelque chose à faire au lieu de rester ici à me confondre.
Je descends en courant et je le cogne presque au coin de ma petite rue.” Ciao”, qu’il dit,un peu surpris,” ciao”, je réponds.” Je suis content de vous rencontrer, voulez-vous prendre ce café aujourd’hui?” “ Oui,” je rèponds.On y va ,mieux que rien , ce jour d’aujourd’hui avec la mauvaise humeur. Elle va sûrement disparaître, avec ma glace au chocolat .
C’est un vrai gentleman, mon barbu, il s’assied après moi, il se lève si je me lève, il me demande si je veux un café ou la glace au chocolat - il m’à sûrment vu en prendre et sait ce que j’aime- il le dit en souriant, il à quand même de belles dents encore, ou serait-ce une prothèse? Encore une petite méchanceté de ma part .Bon, il n’attends pas que je finisse ma glace pour bavarder , il commence à me dire qu’il s’appelle Pietro -pour moi ce sera toujours le barbu - qu’il est veuf, que son fils est ingénieur mais ne trouve pas de travail alors heureusement il y à la boutique d’habits, etc.Je dis quelques mots en essayant de ne pas pronnoncer une parole avec l’R, rien à faire toujours : il dit encore une fois,- et comme sujet de conversation, ras-le-bol, -“vous êtes française, n’est-ce pas ?” “Oui,” je continue avec une nationalitè que je n’ai pas eue. J’en ai eu deux ou trois , je crois, mais jamais la française. Bref, on parle de n’importe quoi, et la dame et le moustachu arrivent, chacun d’une autre direction, lui il fait un signe à son ami et moi à ma nouvelle amie, la dame. Il ne manque que mon “fiancé” pour ëtre au complet.Il va venir je ne m’en fais pas, c’est son heure.On se trouve là, tous les quatres comme de vieilles connaissances, en faisant tous semblant de ne pas apercevoir les regards malicieux qui nous transpercent. Moi je ne dis rien, je préfère les écouter et je vois que petit à petit ils parlent entr’eux comme de vrais amis.C’est donc vrai qu’avoir partagé des émotions semblables on commence à se sentir comme une famille et je dis cela sans aucune méchanceté.C’est la vie.
Il y à une palissade sur la Piazza, - elle y est depuis quelques jours - donc quelque concert, ou discours, se prépare. Mais non, - ce que je suis distraite - cette palissade est ici depuis un bon moment.- c’est l’iman qui attire mon “fiancé” – c’est là qu’il il y va et c’est ici qu’il chante, parle ou trébuche.Le voilà qui arrive, il à l’air normal, peut-être n’a-t-il pas encore commencé sa dose d’alcool. J’ais pas ce que les autres qui sont avec moi, diront mais j’ai toute l’intention de lui faire signe pour se joindre à nous. Comme ceci nous serons au complet et je pourrais enfin diriger mon spectacle, ma pièce de théâtre. Non, me di-elle,- ça y est , elle m’a suivi,elle est terrible, elle ne me quitte jamais. Non, le spectacle tu l’as toujours eu et tu ne peux absolument pas diriger une pièce de théâtre, c’est la vie qui la dirige. Aurait-elle raison?
M’en fous, en tout cas mon”fiancé” est avec nous et paraît-il, il m’a reconnu, j’crois malgré tout qu’il n’est point si cinglé que cela.Un peu en dehors de ce monde, possible et pourquoi pas, c’est lui qui à raison, en fin de compte avec ce monde devenu, lui, oui, complètement fou! Et les autres l’acceuillent comme n’importe qui, normal, tous ici le connaissent sans même savoir son nom. Aucune importance.Un surnom, oui, Oboco!!
A un moment donné mon barbu nous dit :” pourquoi ne pas faire un tour, j’ai l’impression que vous ne connaissez que cette Piazza.Vous restez ches vous à regarder et à peindre”, “ non je lui dis, c’est pas moi qui peint, c’est mon amie” Un sourire ironique de tous…M’en fiche ils peuvent penser ce qui bon leur semble, moi j’suis contente car je les tiens tous ensemble.. Alors,” bon,” je dis “pourquoi pas, mais allons tous” . Les autres avant de laisser dire au barbu oui ou non, disent oui, oui, bonne idée. Inclus mon “fiancé” qui n’a encore qu’un petit verre de rouge dans l’estomac. Et on se lèvent , mon barbu gentleman, payent tout le compte , n’accepte aucun non de personne.
On se lèvent en nous secouant tranquillement de nos dos, les regards malveillants des autres qui restent là ébahis de voir partir notre petit groupe, presque la main dans la main. Une famille, quoi!
Il me montre tout orgeuilleux la Porta Napoletana, une vieille très vieille construction très belle, une sorte de pont qui divise une part de la petite ville, entre moderne et ancienne. Je fais semblant de ne pas la connaître pour continuer d’être un peu mystérieuse, secrète, une personne qui ne sort pour ainsi dire jamais de sa maison. Si seulement ils s’imaginaient qu’on a voulu me faire faire une expo à la Porta Napoletana!Mais chut. Silence. Continue ton rôle de française, un peu étrange et renfermée.
Il paraît que tous les gens de ce bled, en dehors aussi de la petite piazza, connaissent mes amis, parce que ce sont toujours les mêmes regards curieux, ou serait-ce moi qu’ils regardent : la main dans la main du barbu et de mon “fiancé”,? oui car celui-ci pourrait tout à coup s’envoler et je ne veux pas. Quant au barbu, pourquoi pas ?
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