venerdì 11 aprile 2008

la petite Piazza 2 q - illustrations Dominique Landau


Ah, les voilà qu’ils arrivent, deux d’un côté, elle de l’autre. Ils sont aussi contents que moi de nous revoir. On diraient vraiment des amis de toujours. Cela fait plaisir,on commencent à bien s’aimer, malgré défauts de part à part, Il semble, que le moustachu a dû aller à Rome chez des anciens compagnons, le barbu a eu un gros rhume, et ma petite amie, a eu un travail pas facile du tout pour une dame pas facile du tout. Le “fiancé” aura probablement eu une de ces terribles cuites et n’est pas sorti ces jours.ci. On verra bien. Ils sont si contents de se voir et je suppose de me voir aussi, qu’ils ne me demandent rien mais parlent et parlent. Le moustachu raconte ce qu’il a vu à Rome, manifestations, - of course, il y a toujours une ou plusieurs – il raconte tout ému du plaisir qu’il a eu à revoir ses amis, parler de politique, là il s’interromps fait un clin d’oeil à son ami le barbu, oui, je sais dit-il, t’étais vraiment trop jeune,et t’étais un imbécile à suivre les fascistes, heureusement t’as commencé quand même à réfléchir et à temps. Le barbu, fait oui de la tëte, un peu honteux, me regarde en “sourdine” et ne dis pas grand’chose à part les noms de toute une série de médicaments qu’on lui à fait avaler ces jours qu’on ne s’est pas vu, il a eu l”influenza”, – j’ai l’impression qu’il regrette son passé, je l’éspère bien! – quant à mon amie elle est encore furieuse à cause de l’affreuse et difficile robe qu’elle à fabriqué pour l’affreuse cliente. Elle ne veut plus la voir, ni l’avoir . Peu à peu le temps passe, et le voilà, mon “fiancé”, un petit peu bu, dèjà.

Nous sommes maintenant tous ici. C’est le moment de leur dire que demain, il y à fête et je propose de venir tous et danser. Ils me regardent curieux , un peu ébahis, ils doivent se dire qu’enfin une dame aux cheveux blancs, quand même, faut pas éxagérer! Le seul qui ne dit rien, c’est mon “fiancé” – d’ailleurs il ne dit presque jamais rien , et quand il dit, on ne le comprends point, il baffouille – mais fait une grimace, pour lui ce doit être un sourire content. Vous aller me demander qu’est-ce qui arrivent aux gens qui nous transperçaient de leurs regards malveillants? Rien, ils se sont habitués à nous voir, on s’habitue à tout et on finit par oublier.

L’après-midi se passe vite, avec un cafè, du rouge, des glaces et avant de se dire ciao, on se mets d’accord pour demain soir. Assez tard - pour moi du moins - vers 9 heures, la musique ( hm, hm) commence vers cette heure là. A demain. Ciao, ciao.

Demain, donc aujourd’hui rien à faire une de ces tempêtes de pluie de vent, on m’à déjà annoncé que l’orquestre ne viendra pas. Ce sera demain. Espérons. J’essaye de voir quelque chose à travers les vitres, personne, tous enfermés chez eux.,et une fontaine qui tombe du ciel , un vent qui fait tomber mes plantes et avec la terre des vases, remplit de boue mes petits balcons. Zut. Attendre , toujours. Une autre fois à la fenêtre voir , voir n’importe qui, mais voir. Et bien j’servie traversant la rue en courant qui m’apparaît ? ce sombre “ j’sais pas qui “, toujours de noir vêtu . la pluie ne me laisse pas bien voir. Et disparu à nouveau. Il va il vient, mais qui est –il? D’où vient-il’ ? que veut-il? Pourquoi toujours comme s’il se cachait? Aurais-je jamais une réponse?
Je ne me serais jamais douter que j’aurais eu la réponse d’ici peu.

Le mauvais temps à fait place, heureusement , à un beau soleil. La nuit , j’en suis sûre sera belle et Laura vient de me dire qu’on aura de la musique ce soir. Bien. Les heures passeront vite et j’irais au bar dans l’après-midi, trouver mes acteurs–amis pour leur rappeler notre rendezvous pour danser. Éspérons qu’ils n’auront pas changer d’idée.

Allons, il est déjà sept heures , je les vois au bar, assis tous les quatres! J’y vais. “Bonsoir, bonsoir, ça va, oui, très bien”,ils sont tous contents. “On va bien s’amuser “,qu’on dit tous.
Un verre de rouge, pour nous nous mettre en forme pour tout à l’heure. On en à besoin, je sais qu'on est tous on est un peu timides. Mais à peine commence la musique, je ne veux pas l’appeler “bruit” aujourd’hui, je ferais semblant que c’est une bonne orchestre, et voilà que le premier à se lever c’est mon “fiancé”, je lui dis d’attendre encore un peu pour que la piazza se vide et qu’on puisse l’avoir toute pour nous. Oui, petit à petit les gens qui étaient ici, s’en vont pour aller voir de près la fameuse orchestre. On aura la petite piazza pour nous seuls! le soi-disant “fiancé” et moi , sommes les premiers à nous précipiter – lui attiré par la palissade comme toujours - la- dessus et on se mets à danser , quoi, j’sais pas mais on commence à tourner, et voilà les autres qui se joignent enfin à nous. On se tient tous par la main. Le“fiancé d’un côté, le barbu de l’autre, me serrant fort ma main, le moustachu prends la main de la dame et l’autre main reste libre.On danse on chante, on est gais, on tourne, on tourne en ronds “comme sur le pont d’Avigon” , on tourne, on saute, on tourne , tellement qu’on en est complètement saouls de bruit, de musique, de joies, on est hors de la piazza on est j’sais pas où, chacun quelque part dans notre passé, qui sait, mais on tourne et on tourne. Je la vois à nouveau cette ombre noire, pas possible, je suis saolue, c’est pas vrai, il n’a rien à faire ici, nous on est contents, et on danse, on danse! Ah, mais quoi, qu’est-ce’ donc que j’entends, tout à coup la musique change , ce serait la techno? non, non, c’est quoi ? quatre coups, cinq , j’sais plus,et je vois à travers mon souffle de fatigue ou peur, le moustachu qui se jette sur la dame,le “fiancé” est par terre, le barbu aussi, je cours morte de peur, et je vois cette ombre de noir vêtu se sauver en vitesse. Je crie , j’appelle aux portes mais déjà il y avait quelqu’un là , il retourne chez lui, appelle les “carabinieri” , l’ambulance .Les frissons de peur plus intenses, ne me quittent pas, je vais malgré cela, voir, si c’est vrai ce que je pense. Oui, la petite dame et le moustachu, morts. Le corbillard, j’avais raison! Horreur, mais pourquoi, pourquoi, qui, qui, comment , les larmes m’innondent...malgré tout je vais voir les deux autres, blessés mais vivants. L’ambulance arrive. Les “carabinieri” aussi , moi je me sauve presque en m’évanouissant , je n’arrive pas à ouvrir ma porte, je tremble, enfin, j’y arrive. M’attends à voir les “carabinieri” sonner à la porte. Non, heureusement. Prends un somnifère pour pouvoir oublier.Rien à faire dors pas.Impossible.

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