sabato 24 maggio 2008

encore un peu de la petite Piazza - fin-photo Dominique Landau


Je respire. Une terrible confusion. Je confonds respirer avec bout de souffle court, quand on court, cour, couroux, oui, l’air ici est plein de colère sourde, corruption, smog, poussière, Dieu, cela pue le soufre, je divague, le “girotondo” recommence.

Elle me tends un verre de whisky, quelques gouttes de ce machin te fera du bien,oui t’as raison, je vais me saôuler et me calmer.
Lendemain, mal à la tête, trop bu. Me rappelle pas quand me suis endormie. Mauvais signe.Peux pas rester à la maison. Trop de malaise.
Je sors, soleil, mais un vent froid, glacé pareil à mon esprit. Impossible d’effacer ce que le fameux Ernesto m’a raconté et surtout “ ce que je n’ai pas vu” dans les cartes.
.Le voisin est capable de venir tous les jours, me faire la cour! Quelle perspective dégoûtante!
“Bonjour , Pietro, j’ai à te parler”. Il à bon caractère, me salue gentiment , ferme sa boutique et on s’en va prendre l’éternel café et ma glace. Voyons si ainsi, avec la glace dans ma bouche, la glaçons de mes pensées, s’en iront.
Of course – je raconte à Pietro, etc. et lui demande conseil. Il me propose une: de déménager, chose que je ne veux absolument pas, et l’autre de venir habiter chez lui! encore moins! Il me dit que amoureux l’Ernesto, amoureux lui aussi!" Je veux des amis. Suis flattée mais je ne veux plus t’entendre dire de ces choses. Ami, alors?” Il me regarde fixement,”ami un homme et une femme? t’en es sûre? “ Oui, tout à fait .C’est ridicule ce que tu dis! Et n’en parlons plus, ce que je veux c’est un conseil “d’ami “ quant à Ernesto…” Il se gratte la barbiche et réfléchis. “Je ne sais pas quoi te conseiller, seulement ne pas lui ouvrir s’il sonne ou appeler les “carabinieri “ s’il arrive par les toits” . Rien, donc. On finit notre machin chose, et on s’en va. Silencieux les deux. Moi, parce que je ne sais quoi faire et lui, à cause de mon “non”!! et , puis, ciao, chacun son chemin...
Aurais-je perdu ou gagné un ami? On verra..

Avant de m’endormir je me casse les méninges pour trouver une solution. J’trouve rien. Le lendemain , pareil . Les jours passent en silence, un silence qui me transperce les os, ne me laisse rien faire. Il fait chaud, mais moi j’ai froid. Si c’est cela qu’il a voulu, un “suspense”, il à réussi, l’Ernesto en question. Je dois réagir. Comment?
A cause de mes nerfs j’ai l’impression que des siècles sont passés. Attendre, sans attendre. Bon, c’est toujours à moi de prendre les décisions. Toute ma vie je l’ai fait, bien ou mal, j’sais pas, mais, toujours. J’ vais pas changer maintenant. Donc, affronter hardiment l’ennemi. Mauvais? Qui sait? .Non, j’crois pas. Seulement un personnage bizarre, cinglé, moche, vivant dans le passé, ou dans son imagination. J’écris un mot pour lui dire que je l’attends pour finir notre conversation de l’autre jour. Je glisse le papier sous sa porte. J’entends rien. Je reviens chez moi. Patience, j’en ai pas beaucoup, j’voudrais en finir d’une bonne fois, cette drôle d’histoire. Attendons. Il se fera bien voir. Il doit s’imaginer que je vais lui ouvrir les bras! S’il savait....

Pas trop a patienter, v’là qu’on sonne. Oui, c’est lui , trop tard pour mes amis, la nuit est là. J’ouvre. Encore plus laid car ce qu’il croit être un sourire, est une grimace, pauvre…
“Bonsoir, chère Mira”, - il insiste- je le laisse faire…je ne perds rien à le supporter quelques moments. Vite en finir avec cette histoire qui m’a bouleversé, surtout à cause des cartes qui étaient comme une feuille blanche et ne pouvait rien lui dire.
“Bonsoir, “je lui réponds. Prends mon courage à deux mains et lui dis carrément. “ Ernesto, j’aime pas votre histoire et j’aime encore moins vos illusions. Donc, pour bien éclaicir les choses, je n’ai rien absolument rien à voir avec votre grand amour, ne suis pas Mira, et ne veux plus jamais vous voir ni vous entendre. On m’avait conseillé de vous dénoncer à la police, comme intrus, mais je n’aime ni la police, ni les dénonces, alors, je vous prie de ne jamais plus apparaître ni par les toits ni à la porte, ni de jour et encore moins la nuit. Voilà, et à présent , adieu”.

Il se met à trembler. Devient tout blanc. On dirait un mort vivant. Il bouge. Veut s’asseoir. Je lui donne une chaise. Il fais un mouvement pour s’asseoir mais tombe par terre. On dirait une attaque d’épilepsie, peut pas parler, merde, que faire? Non, pas d’épilepsie, il à la langue à sa place, ne bave point. Je lui donne un verre d’eau et l’aide à se lever. Là, ça y est, il s'est assis. Tremble un peu moins. Me jette un regard vide,larmoyant,muet,sourd,suppliant. Essaye d’ouvrir la bouche, j’sais déjà ce qu’il dira, j’veux pas entendre, lui fait signe de ne rien dire.Je le laisse se reprendre. Je vois qu’il va mieux, et lui dit:” c’est tout, Ernesto,partez s’il vous plaît. “ Se lève avec difficulté et part. Ouf!!!! Fini.

Je le croyais eh, bien non, les jours passent et on sonne. C’est lui, on sonne, il sonne et sonne, j’ouvre pas.
Je demande à mon ami- oui, ami, intelligent, lui - Pietro de mettre une table, des pierres, j’sais pas mais quelque chose qui l’empêche d’ouvrir la porte en fer là-haut qui ouvre sur ma terrasse. Ça y est. Impossible d’ouvrir pour un petit homme comme mon voisin.
Je respire. Pas encore, les jours suivants il sonne et il sonne et il sonne. La fatigue lui viendra bien un jour et alors il ne sonnera plus.
C’est fini, il ne sonne plus depuis quelques jours. Je monte sur la terrasse avec l’aide de Pietro et on essaye de voir quelque chose. Rien. On se dit, il doit être parti. Oui, c’est çà.

Non. Le jour suivant à l’aube, Laura, mon amie qui ouvre l’Edicola à cinq heures du matin, sonne deux fois, je sais que c’est elle. J’ouvre effrayée,” qu’est-ce qui t’es bien arrivé pour venir à cette heure? “
“Moi, rien, mais regarde par la fenêtre.” Je regarde mais vois pas très bien, il fait pas encore très clair. Elle me montre un morceau de papier, qu’elle a vu près du corps d’un inconnu – pour elle- mort, et a pensé à ce que je lui avais raconté sur le voisin. Me dit de le lire et le jeter.N’en parler à personne. Avant de me le donner, le papier, elle me verse des gouttes d’un calmant. Je m’imagine et ne veux pas y croire. “Ernesto?” je lui demande en tremblant? “Oui”, dit-elle.

Une phrase. “Deux Mira - et puis aucune - dans la vie d’un homme c’est trop".

Il y a quelque temps j'avais bien vu écrit sur le mur près de ma porte:"Myra te amo"
Je n'y avais pas donné d'importance....

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