la petite Piazza 2 d

Plusieurs jours sans rien de spécial. Seulement un vent à soulever les morts. Donc, je verrais sûrement mes personnages sur la piazza. Pauvres- c’est une façon de dire- j’suis pas si méchante et puis un coup de main par – ci par – là, ne tue personne. Alors, cet après-midi je me mets au balcon.
Et voilà j’avais raison: ce qui arrive devait arriver! Elle est seule : ni le moustachu ni le barbu. Elle attends pour voir qui viendra. J’ai l’impression qu’à présent ce sera elle qui attendra...En vain. Les minutes passent. Deux heures déjà. Elle se lève déçue, et, à peine partie qu’est-ce je vois? Le barbu et le moustachu, bras dessus, bras dessous. Of course, j’en étais sǔre! La solidarité est est plus importante que le “soi-disant “ amour de quelques jours. Alors tout va bien qui finit bien, les amis restent amis. Plus qu’avant car ils ont soudain compris la vérité: la dame en question était une opportuniste, eh, oui, le barbu est propriétaire d’un petit magazin de vêtements de seconde main et le moustachu n’est qu’un pauvre pensionaire, et je crois , si j’ai bien compris - commérages du “paese”-, l’un est un ancien fasciste et l’autre était un “partigiano”. Au dernier moment – bien entendu - le fasciste à bien fait de se dire qu’il valait mieux devenir , lui aussi , “partigiano”.Et d’alors leur amitié. Cela se passe comme cela, tout simplement, faut pas prendre trop au sérieux les habitants d’ici, ils ne font qu’imiter la “haute “ politique. Et puis quand même, cette toute petite ville a été une des plus bombardées de l’Italie. Et alors, tous ensemble, idéologie, à part ils ce sont mis à l’ouvrage et l’ont mise à neuf. Y compris la petite Piazza avec ces lions lesquels, paraît-il n’ont pas souffert.